« Nous ne défendons pas seulement un héritage, nous construisons un avenir. »

Bravo à vous Anna Muzychuk ! 

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Perdre deux titres de championne du monde parce qu’elle refuse d’être traitée en être de condition inférieure, voilà le choix d’ Anna Muzychuk, joueuse émérite d’échec.

Cette jeune femme a compris que les principes universalistes, face à l’intégrisme islamiste, devaient être défendus et que même quand on se bat pour la justice, il y a un prix à payer.

Elle, elle a compris que refuser l’égalité aux femmes c’était leur mesurer l’appartenance à l’humanité et qu’il n’y a pire atteinte à la dignité de l’homme que cette déshumanisation. C’est en refusant l’égalité à raison du sexe, de la couleur de peau, des origines, de la religion que l’on fait accepter aux masses cette déshumanisation. Et c’est bien cela que nos politiques font semblant de ne pas voir… Le plus souvent parce que leur appartenance aux hautes sphères leur font penser que ni eux, ni leurs enfants n’auront à payer le prix de leur abandon, voire de leur trahison. Leur propre peuple devient une valeur d’ajustement de leur confort personnel.

Voilà ce qui notre pain quotidien lorsque tout à coup une Anna Muzychuk se lève et dit stop. Pour nous toutes. Elle aurait pu choisir son intérêt personnel en s’asseyant sur tous les idéaux qui font notre monde libre. Elle a choisi de perdre en compétition pour faire gagner tout le monde en dignité.

Dans son cas ce sont deux titres de champion du monde qu’elle sacrifie. Connaissez-vous beaucoup de ceux qu’on dit être de « grands champions », capable de tels choix ? Imaginez-vous une telle grandeur et une telle abnégation possible dans le sport ? dans le foot, par exemple ? Connaissez-vous des politiques capables d’une telle force de caractère ? 

Sur facebook, la joueuse s’est justifiée dans un texte expliquant les raisons de son geste. « Dans quelques jours, je vais perdre mes deux titres. J’ai décidé de ne pas jouer selon les règles de quelqu’un d’autre ».

Celle qui a remporté le Championnat du monde féminin rapide et Blitz en 2016 au Qatar, revendiqué la liberté « de ne pas porter une abaya, de ne pas être accompagnée en sortant », bref « de ne pas se sentir comme une « créature inférieure » quitte à ne pas pouvoir défendre ses titres.

Dans le même post, Anna précise que sa soeur, Mariya Muzychuk a fait le même choix et qu’elle est fière de leur accord sur ce point.

Je crois que nous pouvons tous être collectivement fières de leur décision. Ces deux femmes nous rendent une dignité dont nos hommes politiques nous dépouillent de plus en plus souvent.

Elles ont compris où étaient le danger et mènent bellement le combat. Sans haine et en faisant vivre nos principes de liberté et d’égalité entre etres humains.