« On doit combattre la barbarie pour ce qu’elle est, qu’elle porte le masque de la religion ou de l’idéologie. »

François Hollande, l’homme inutile

Tribunes

François Hollande aurait pu terminer sa vie et sa carrière en devenant une de ces consciences qui indique les frontières dont le dépassement est destructeur pour l’humanité et la civilisation.

Mais non. A l’heure où il faut du courage, celui qui n’a même pas besoin d’aller à la gamelle, apporte sa caution d’ancien président à une conjuration qui crache sur ce que fut le vrai front populaire. Une conjuration qui compte sur l’antisémitisme, le négationnisme, et la reprise d’une partie des éléments de langage islamistes pour faire un score. Il cautionne aussi un foutage de gueule social et économique sans précédent.

Ce type qui aura reconnu dans un livre de Davet et Lhomme qu’il savait l’importance de l’entrisme islamiste et la menace qu’elle représentait mais qui n’aura jamais eu le courage de faire ce qu’il fallait, a été tellement mauvais comme président qu’il n’a même pas pu se représenter.

Aujourd’hui il perd sa dernière occasion d’être utile et commet, ce faisant, sa dernière forfaiture. On ne peut combattre l’extrême-droite quand on est pire qu’elle. Mélenchon est le pire repoussoir de tous les hommes politiques et celui qui fait aujourd’hui le plus peur aux Français. Or il est le parrain de cette coalition qui cumule lâcheté, cynisme et hypocrisie et il vient de montrer, en faisant la peau à ses opposants en interne, sa vision de la démocratie.

Se vendre à LFI, après une campagne européenne où ce parti a répandu la haine des Juifs et de la France et raconté n’importe quoi pour semer les ferments de la guerre civile, est parfaitement irresponsable quand on a été à la tête de l’Etat. Mais c’est vrai, pour paraphraser les Guignols, que François Hollande n’a pas été président, il a été ridicule. Il continue donc sur sa lancée.

Le pire reste que cet homme, qui fait ainsi semblant de n’avoir pas vu la violence antisémite de LFI, essaie de faire passer sa trahison pour de la vertu. Mais depuis quand on combat le fascisme aux côtés d’antisémites ? Et surtout, ils sont où les fascistes ? Parce que le RN n’est pas un parti fasciste, il correspond aujourd’hui plutôt à une droite bonapartiste, cela n’en fait pas pour autant un recours et n’éteint pas les doutes sur sa capacité à gérer le pays. Il n’en reste pas moins que son existence et le risque qu’il prenne le pouvoir, ne justifie pas que l’on valide l’antisémitisme ni que l’on fasse semblant d’oublier le pogrom commis en Israël par le Hamas. Ces tortionnaires proches de certains membres de LFI parmi les plus hauts placés. En revanche, LFI, elle, coche toutes les cases de la dérive fasciste. Et c’est ne pas le voir qui est difficile…

Céline Pina