Un François Hollande ému et digne qui annonce qu’il ne se présentera pas.
Les conditions politiques rendaient cette candidature impossible, il a été lucide et en a tiré les leçons. Tous n’en sont pas capables.
En prenant cette décision il a agi en homme d’Etat. Le paradoxe c’est que ce retrait devrait faire remonter sa côte de popularité.
Il faudra que les candidats à la Primaire d’une partie de la gauche s’inspirent de cette dignité, ce qui n’est pas gagné, et prennent la mesure de l’attente des Français en terme de restauration de l’autorité de l’Etat, de lutte contre l’islamisme et de besoin de justice sociale. L’affaire de la déchéance de nationalité était un épiphénomène et n’explique pas l’impasse politique de ce quinquennat.
Le travail reste immense à gauche pour retrouver une crédibilité et redonner envie aux électeurs. Il faut un sursaut collectif mais la gauche ne retrouvera une chance d’accéder au second tour que si elle retrouve le sens de la République. Or hormis dans le cas de Manuel Valls, cette prise de conscience n’a pas eu lieu. Réussir à incarner sens de l’Etat et de la Nation et volonté de réguler le capitalisme sans sombrer dans une soumission au libéralisme financier est le défi qui attend le candidat qui parviendra à rendre à nouveau la gauche désirable.