« Nos idéaux humanistes sont beaux, soyons-en fiers et remettons à leur place ceux qui n’ont que la domination comme façon d’être au monde. »

Elles avaient 20 et 21 ans.

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Elles avaient 20 et 21 ans, commençaient à peine leur vie de femmes. L’une a été égorgée, comme un animal offert en sacrifice, l’autre plus « classiquement » poignardée.

Elles sont mortes dans cette gare où elles ne faisaient que passer sous les coups d’un islamiste fanatisé pratiquant son jihad de proximité.

Et tout cela n’a aucun sens. Je pense à ceux qu’elles aimaient et qui les aimaient. À ces pourquoi qui doivent tourner dans la tête des parents et auxquels il n’y a pas de réponses.

Bien sûr tout ce que notre classe politique compte de représentants y sont allés de leur tweets d’indignation. Architecture de base : empathie pour les victimes, colère pour l’assassin, tentative de rassurer le citoyen sous l’angle : « on va agir ». Puis toujours dans le kit de base : poursuite du déni, refus de faire le lien entre propagande des frères musulmans et de leurs alliés indigénistes et montée des violences et des passages à l’acte terroriste, comme des revendications séparatistes.

J’ai conscience de l’amertume voire de l’aigreur qui transparaît dans ce que je viens d’écrire. J’ai conscience aussi que ce passage de condoléance est normal de la part d’élus. Leur humanité comme la nôtre est impactée par ce qui vient de se passer et ils ont besoin aussi de partager cet élan qui rassemble un peuple dans la douleur et la compassion. Il y a donc dans ma colère, comme dans toute colère une part d’injustice. Mais il n’empêche, la lecture de leurs mots de condoléances, ne me rapproche pas d’eux, elle m’en éloigne encore plus.

Notre humanité est d’autant plus interrogée qu’il y a dans l’égorgement une barbarie régressive, archaïque et tribale qui n’est ni de notre temps ni de notre espace et plus de notre culture. Une résurgence de la bête humaine des origines, la promesse d’une régression dans la violence de cet être du ressentiment et de la vengeance qu’est l’idéal viril des islamistes.

J’aimerai pouvoir me dire que ceux qui me représentent – en premier lieu ce nouveau président et son gouvernement – se tiennent symboliquement à nos côtés, que nous pouvons leur faire confiance, qu’ils feront le job. Mais je ne le crois plus.

Oh ils feront le discours qui va bien, auront le visage serré quand il le faudra et manifesteront les émotions de circonstance et après tout reprendra comme avant :

Les associations proches des frères musulmans comme Lallab, Coexist pourront continuer à faire de la propagande dans les écoles, le président de l’observatoire de la laïcité continuera de cautionner des colloques d’islamistes tournés vers la diffusion de leur propagande, on ne fermera toujours pas les mosquées salafistes, on continuera à fermer les yeux sur les hommes qui refusent de serrer la main aux femmes parce qu’elles sont femmes ou de conduire un bus parce qu’une femme l’a conduite avant. On continuera à voir sur de plus en plus de territoires des enfants juifs ne pouvoir être accueilli à l’école de la République, des femmes en voile intégral accompagnant des sorties scolaires… On continuera à voir fleurir les revendications séparatistes et trop d’élus se coucher sur le terrain, on continuera à servir l’entrisme des islamistes par le biais des programmes « diversité et lutte contre les discriminations », que ce soit à l’université et dans le monde de la culture (et ce bien sûr au détriment de la réalité de la lutte contre les discriminations qui existent par ailleurs également). Notre président fera semblant de confondre Laïcité et lois de concorde religieuse dans sa marche vers le multiculturalisme et ainsi de suite.

Nous connaissons le chemin, nous l’empruntons à chaque attentat depuis 2015.

Aujourd’hui nous devons nous habituer à vivre avec cette menace mais même si le danger est équivalent, c’est une chose de l’affronter avec le sentiment que les gouvernements ont pris conscience du niveau de menace, une autre de se sentir dirigé par des inconscients qui semblent danser au-dessus du volcan.