« Nous ne défendons pas seulement un héritage, nous construisons un avenir. »

Mila seule face à une justice qui nous fait honte

Tribunes
Les réquisitions de la Justice dans le procès du harcèlement de Mila ont de quoi faire trembler de peur et rougir de honte tous les citoyens. Trembler de peur car si un de vos enfants est pris pour cible au nom de l’islam et se fait harceler par des fous furieux, c’est lui qui sera détruit et votre gouvernement comme la justice s’en laveront les mains. Rougir de honte parce que 6 mois avec sursis, c’est une peine symbolique et insignifiante pour la plupart d’entre eux. En revanche la destruction de la vie de Mila, elle, est réelle.
D’autant que ces accusés (sauf un) restent persuadés d’avoir raison. Ils jugent leur acte légitime et ne voient pas pourquoi ils ont à en répondre. A leur yeux Mila est « raciste » donc elle mérite l’enfer sur terre et ils se chargent d’exécuter la sentence. Chacun apporte sa pierre pour mieux la lapider mais comme c’est l’accumulation qui blesse et finit par tuer, ils expliquent benoîtement que leur pierre à eux n’est pas la plus importante. Ils sont définitivement aussi bas que lâches.
Malgré le procès et la douleur de Mila et de sa famille, ils sont incapables de s’excuser et continuent leurs justifications minables. Le sursis, ils le vivent comme une manière de les excuser, comme si la société par la voix du procureur leur disait que finalement tout cela ce n’est pas si grave…
Et ce message à été parfaitement reçu. Il faut dire que les harceleurs ont vite compris qu’ils ne craignaient pas grand chose. Le résultat ne s’est pas fait attendre : en plein procès, Mila a reçu une nouvelle salve de menaces.
Quand on voit que la justice condamne le harceleur d’un youtubeur, Jeremstar, à de la prison ferme parce que l’empêcher de participer au tournage de Fort Boyard à force de tweets désagréables a été jugé comme « ayant pour effet une dégradation des conditions de vie”, on se pince face au ridicule des réquisitions du procureur.
Pourtant ces gens auraient dû perdre bien plus. A commencer par écoper d’une lourde amende. Ils ne devraient plus avoir le droit de travailler pour l’Etat. Encore moins être en contact avec des enfants dans une position d’éducation. En effet un des prévenus est surveillant à l’Education nationale par exemple. Ensuite perdre temporairement leurs droits civiques, être inéligibles à une bourse ou perdre celles qu’ils ont. Un peu de prison ferme n’aurait pas été volée non plus. Ils n’auraient pas effectué leur peine de toute façon mais elle les aurait durablement marquée pour ce qu’ils sont : des personnes peu respectables.
Mais l’idéal eût été de les condamner à passer quelques mois en centre éducatif fermé, pris en main par une équipe pluridisciplinaire dirigée par un psychiatre comme Maurice Berger, spécialiste de la violence chez la jeunesse. Quelques mois pour prendre conscience de leur ignominie et préparer une tournée dans les collèges et lycées où accompagnés d’adultes référents courageux et sans langue de bois, ils viendraient témoigner de leur bêtise, de leur violence et de leur conditionnement, comme des conséquences de leur attaque en meute : la vie d’une innocente gâchée et son avenir compromis. Ce serait faire œuvre utile et combattre politiquement l’influence des islamistes et leur emprise sur les esprits, en montrant à quel point cette idéologie totalitaire et religieuse déforme le rapport au monde et à l’autre. Cette influence de l’islam politique, les enseignants de l’école de la République le constatent puisque 50% d’entre eux déclarent se censurer en cours. Mais l’institution, elle, nie et ne le contrecarre pas. Car cela pourrait faire des vagues et l’obligerait à constater aussi le nombre de professeurs sous influence racialiste ou islamogauchiste. Et cela elle ne veut pas le regarder en face. Ce travail d’intérêt général pourrait pourtant être utile à tous, il permettrait une forme de prise de conscience et de rédemption pour ces 12 personnes qui n’ont pas ouvert les yeux sur leur ignominie et empêcherait que se poursuivre l’endoctrinement d’une jeunesse fragile à qui le goût de l’absolu fait prendre le chemin de la violence fascisante en toute bonne conscience.
Mais l’Education nationale est à l’image de notre société et le calvaire de Mila est le prix de notre lâcheté collective. Pour l’instant la partie qui donne le ton et a accès aux médias fait semblant de ne pas comprendre que ce qui arrive à Mila est indigne d’un pays civilisé et que, même s’ils en sont inconscients, ses harceleurs sont des barbares. Des barbares qui ne prospèrent que parce que nous refusons d’imposer ce que nous sommes en tant que peuple à un islam politique qui veut coloniser les esprits. Le premier à avoir choisi le déni, la lâcheté et la trahison est notre président. Il devrait se tenir debout aux côtés de Mila. En père de la Nation soutenant une fille de la France. Et fille de la France elle l’est, dans sa liberté d’expression, de ton et jusque dans la verdeur de son langage. Mais cet homme, seulement concerné par lui-même, est incapable d’accomplir son devoir.
Le procès Mila montre des esprits faibles, sous influence, qui agissent à leur niveau pour rétablir l’interdiction du blasphème en faisant usage de la violence verbale et de la menace de mort. Des personnes incapables d’ouvrir les yeux sur ce qu’elles font et de se rendre compte que cela parle de ce qu’elles sont. Des idiots inutiles qui commettent le mal en croyant incarner l’antiracisme, donc la vertu et justice. Ces personnes ne sont que de dangereuses impostures, le problème est que ce procès a encore renforcé leur capacité de nuisance.
Ce fiasco hélas nous met collectivement en danger, montre à quel point nous sommes démunis et demontre l’ampleur du déni de nos institutions et du pouvoir. Ce requisitoire est une injustice de plus faite à Mila. Tout cela est à désespérer.
Photo @JEANNE ACCORSINI/SIPA