« Il nous faut plus que jamais faire le choix de l’humanisme. »

L’hommage de Robert Badinter

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Mort d’Arnaud Beltrame : de l’hommage de Robert Badinter à l’attitude abjecte de SUD éducation, on voit à quel point le rapport à l’héroïsme est différent selon que l’on réagit en être humain ou en endoctriné serviteur d’une idéologie.

Ainsi, chez Sud éducation, un syndicat d’enseignants, on explique sérieusement que rendre hommage à un homme qui s’est sacrifié pour sauver des vies est quasiment une injonction fascisante qui « renoue avec la rhétorique nationaliste ». Cela n’étonnera personne, il s’agit-là du même syndicat qui organise des conférences interdites aux blancs et qui sombre dans un racisme haineux, qui même rebaptisé « racialisme » pue la pureté ethnique. Sud éducation illustre cette attitude de l’extrême-gauche, alliée historique des bourreaux, de Staline à Pol Pot en passant par Mao. Que ces gens ne suscitent pas le même rejet au sein de l’éducation nationale ou dans la presse que le FN est juste sidérant. Pourtant les combattre est une priorité bien plus urgente : là où le FN, déconsidéré, n’a quasiment aucune emprise sur l’université, le gauchisme fascisant et raciste, dans l’esprit Sud éducation et Indigène de la République, ne cesse de marquer des points par le biais des filières diversités et discriminations.

Heureusement qu’il nous reste encore quelques grands hommes pour relever le flambeau de l’humanisme et redonner sens à l’idéal démocratique et républicain qui fonde notre société. De ces vieux lions dont l’autorité morale reste intacte et qui puisent leur intelligence politique dans leur connaissance de la vie et des hommes, nous en manquons cruellement. Ceux-là s’expriment rarement mais leur parole n’en a que plus de poids, car leurs vies et leurs combats les habitent. Robert Badinter est de ceux-là.

Dans cet hommage, il ne fait pas oeuvre de propagande mais de pédagogie. Il n’encense pas, il éclaire. Et c’est le plus bel hommage que l’on peut rendre à la dignité d’Arnaud Beltrame et à la nôtre. Surtout il affronte notre problème principal en face : pour certains, sur notre sol, les héros ce sont les terroristes. Et ce fait-là concerne une certaine jeunesse, pas si marginale en nombre et qui s’exprime bruyamment, dans certains quartiers et dans certains établissements scolaires. En choisissant de mettre le doigt où cela fait mal, on donne sens au choix d’un homme et à l’hommage de la Nation.

Il ne suffit pas de donner sa vie pour une cause qui nous dépasse pour être un héros. Les terroristes donnent leur vie pour une cause qui les dépasse et aux yeux de leurs partisans, ils sont des martyrs. Mais eux ne donnent leur vie que pour répandre la mort, tuer et massacrer. Le héros, lui, offre sa vie pour sauver celle de l’autre. La différence est de taille.

Là où le terroriste tue car la figure de l’autre est déshumanisée, là où le terroriste dit l’impossibilité de la fraternité humaine, le héros, lui, se sacrifie par ce qu’il reconnait en l’autre, un humain, un frère, un égal. Là où les uns détruisent et nient les liens entre les êtres, le héros montre que la reconnaissance de notre égale dignité est un lien suffisamment fort pour que le sacrifice de l’un pour sauver les autres, non seulement ait du sens mais nous élève, en tant qu’humain.

Son geste nous a élevé aussi en tant que peuple, car cette reconnaissance d’une égale dignité de l’être, au delà des questions des différences de sexe, de statut social, de couleur de peau, de religion ou de philosophie est à la base de notre société et de notre constitution politique. En prêtant serment à son pays, cet homme avait juré d’en défendre les valeurs et l’esprit. Il est allé jusqu’au bout et il nous a tous fait grandir un peu.