« La République nous rassemble, elle nous grandit. Menacée, elle nous appelle ! »

Plutôt que d’être en guerre, si les politiques agissaient contre l’islamisme

Tribunes

Il est facile d’être en guerre contre le terrorisme islamiste quand on est un politique. Cela ne demande aucun courage, ce sont les policiers, les gendarmes et les militaires qui sont en danger car ce sont eux qui sont au front.
Même en matière d’assassinat politique, les islamistes visent plutôt les lanceurs d’alerte et les journalistes défendant la liberté d’expression que des politiques qui par leur absence de réactions appropriées aident à diffuser encore plus la peur. Les rares courageux étant marginalisés par leurs camarades, ceux-ci aidant objectivement au travail de censure des assassins en renvoyant tous les lucides à l’extrême-droite ou en les accusant de racisme. Combattre l’islamisme si vous êtes politique c’est prendre le risque de la mort sociale, on ne peut qu’être reconnaissant à ceux qui font leur devoir. Ce sont de vrais représentants du peuple là où la plupart ne sont que les soutiers de leur carriérisme.
Le plus drôle est que même les islamistes se payent le luxe de condamner les attentats tout en continuant de chauffer à blanc la haine contre les kouffars que nous sommes, d’inciter à combattre les principes universalistes, de demander la destruction de nos libertés et de l’égalité, le tout au nom de Dieu et pour imposer la charia. Et surtout tout en continuant leur double discours. Ainsi les frères musulmans disent condamner le terrorisme en France, mais le cheikh Dedew, un de leur « savant » le plus respecté appelle au meurtre des survivants de Charlie car ils ont osé republier les caricatures et l’université Al-Azhar traite de « crime » cette republication. De quoi inciter aux passages à l’acte tout en versant des larmes de crocodiles quand ils se produisent.
En revanche pour lutter contre l’idéologie qui arme les mains et les cerveaux de ceux qui tuent les nôtres, là il n’y a plus personne.
Je croirai donc aux discours gouvernementaux quand ceux-ci se traduiront en acte.
Il y en a qui ne coûte rien mais donne des indications fortes. A commencer par celui symbolique de démettre de leurs fonctions ceux qui ont abimé la notion de laïcité et ont des relations ambigües avec les frères musulmans et les indigénistes, les dénommés Cadène et Bianco. L’observatoire de la laïcité mérite d’être confié à des personnes respectables, honnêtes intellectuellement et surtout laïques.
C’est facile et ce pourrait être un premier signe donné de l’arrêt du « et en même temps » qui fait que pendant que d’une voix on dénonce le terrorisme islamiste, on signe des deux mains des accords clientélistes avec les islamistes sur les territoires. Ainsi on laisse l’UOIF (rebaptisé Musulmans de France) et le CCIF tenir un discours de victimisation et accentuer l’emprise des islamistes sur les musulmans sans jamais inquiéter leur business (pélerinage à la Mecque, rapatriement des corps…). On laisse même à cette organisation appartenant à la mouvance des frères musulmans, le soin de monter des écoles que l’Éducation nationale reconnait. C’est le cas du lycée Averoes à Lille. Bref il faut avoir le courage de classer les frères musulmans et les salafistes parmi les organisations terroristes, supprimer le bouquet Maghreb d’Orange qui distribue nombre de chaines fascisantes et antisémites ce qui avec la culture des paraboles empêche toute intégration : les messages véhiculés par ces chaînes étant incompatibles avec nos modes de vie (c’est la charia contre les libertés publiques).
Lutter contre le terrorisme, le parquet, la police, l’armée savent le faire. Personne n’a vraiment besoin des politiques sur ce dossier. En revanche, lutter contre l’idéologie islamiste, demande un véritable engagement politique. Et là il n’y a plus personne alors même que les services de l’État sont aussi touchés par la radicalisation islamiste. L’attentat de la préfecture de police de Paris l’a prouvé.
Alors pour être crédible, il faudrait déjà commencer par faire le ménage à l’école comme le livre de l’inspecteur d’académie, M. Obin le préconise, lui qui a constaté les dérives de l’Éducation nationale. Et peut-être créer moins d’organismes type « les Sages de la laïcité » mais faire le boulot. La création d’un comité Théodule, pour que l’on croit qu’une situation est traitée alors que l’on ne fait rien a vraiment ses limites. Il faudra que l’État continue à balayer devant sa porte et fasse le ménage dans les services publics, et au vu de l’entrisme constaté, cela urge aussi. D’autant que révoquer un fonctionnaire pour fait de radicalisation s’avère complexe. Il est urgent de trouver des procédures accélérées pour traiter les cas repérés à la police, la justice, la gendarmerie, l’armée, l’éducation nationale et d’assumer la volonté d’expulser les brebis galeuses. Et s’il faut changer la loi, n’hésitons pas.
C’est regarder aussi en face le noyautage du monde politique, associatif, syndical et universitaire, c’est lutter contre la radicalisation des jeunes musulmans et admettre que cette évolution n’est pas dû à une nature différente de ces jeunes mais au fait qu’ils sont les cibles d’un travail politique qui porte ses fruits : 74 % des jeunes musulmans de 18 à 25 ans chez nous font passer la charia, soit l’islam, avant la loi. Or nous qui portons des valeurs bien plus exigeantes et élevées, basées sur la raison, la liberté, la responsabilité, nous ne les transmettons même plus à nos enfants. Alors oui, GGérald Darmanin peut être en guerre contre le terrorisme islamiste, tant qu’il ne combat pas l’idéologie islamiste sur le terrain, il ne fait que se payer de mots et ne sert qu’une fausse posture.